Journal d'une repentie

Qui dit maladie, dit personne malade. C'est pourquoi dans ce nouveau message, je veux vous parler de moi.

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Depuis ma plus tendre enfance, j'ai développé une sorte de dégout, de rejet de moi-même, assez violent. Pour des raisons divers et variées, je ne m'aime pas et le moyen pour moi de montrer ce profond dégoût de moi-même passe par la destruction de mon corps. Je me sentais en trop dans ce monde, pas à ma plce, pas désirée.

Avant de sombrer dans l'alcoolisme, j'étais obèse, 130kg. Je précise que j'étais hyperphage et non boulimique ! Contrairement aux personnes boulimiques qui vont se faire vomir, les hyperphages gardent tout. A l'époque j'ai décidé de me faire opérer pour régler mon problème de poids. Je suis fière de dire que l'opération fut un succés, mais malheureusement elle ne m'a délivrée de mon mépris de moi. 

Du coup, la nourriture ne pouvant plus me servir d'arme de destruction, il me fallait trouver autre chose. C'est donc à ce moment-là que l'alcool est entré dans ma vie pour se substituer à la nourriture et ainsi je suis rentrée dans une nouvelle spirale infernale. 

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De plus on m'a diagnostiqué des troubles de l'humeur, ou bipolarité si vous préférez. Cela a-t-il joué ? Peut-être, il faudrait demandé aux médecins... En tout cas, cela m'a donné une forte disposition pour sombrer dans l'addiction en générale. Aujourd'hui, je suis sur la voie de la guérison et je ne peux que regarder avec tristesse ce temps perdu, mais l'important est de ne pas en perdre plus ! 

C.

Tout d'abord, je vais vous présenter le "pourquoi" de ce blog.

Je ne viens pas ici pour critiquer les alcooliques ou pour porter un quelconque jugement, car loin de moi l'idée d'accabler encore plus les personnes qui souffrent de cette maladie. Car oui, l'alcoolisme est considéré comme une maladie et il est très difficile de s'en sortir. Grâce à mes médecins et au nouveau traitement miracle par baclofène, je suis aujourd'hui à un mois sans alcoolisation massive et ce sans être en lutte constante, vous savez : "non, il ne faut pas ! je ne dois pas boire !", et qui finit inévitablement par un achat à la superette du coin d'une bière ou autre. 

Donc en ce jour, j'ouvre mon blog pour revenir sur ma descente en enfer, comment je m'en suis sortie. J'ai vraiment envie de partager mon parcours afin que des personnes souffrant de cette maladie, qui isole socialement, se sentent écoutées,comprises et puissent retrouver espoir dans la possibilité du "jour d'après". Il est possible de se sortir de cette spirale infernale ! J'espère que ce blog aidera des personnes, malades comme l'entourage des personnes malades, car on les oublie parfois et qu'il souffrent énormément de voir ceux qu'ils aiment se détruire à petit feu.

C.